L’enfant porte en lui les germes de son propre développement et apprend en « absorbant » son environnement. Un cadre scolaire agréable, soigné et adapté à sa morphologie et ses besoins favorise ce phénomène « d’absorption ». Dans une classe Montessori, chaque enfant accomplit son activité propre, et évolue librement en fonction de ses besoins. Il apprend à être autonome, responsable (en prenant soin du matériel et en le reposant à sa place après utilisation), auto discipliné en veillant à ne pas empiéter sur la liberté des autres et en découvrant les limites qu’impose son environnement social.

Maria Montessori a observé chez l’enfant des périodes sensibles, moments-clés où l’enfant est absorbé par un élément précis de l’ambiance (la période sensible de l’ordre, du mouvement, du sens social, du langage…). Le matériel conçu par Maria Montessori permet à l’enfant de répondre à ses besoins durant ces périodes sensibles.

Les principales caractéristiques du matériel Montessori sont les suivantes :

• il est esthétique donc attrayant, il appelle à l’activité.
• il est conçu pour l’auto éducation : le contrôle de l’erreur se trouve dans le matériel lui-même, il incite l’enfant à se perfectionner pour corriger son erreur par la répétition.
• il isole une difficulté particulière que l’enfant devra découvrir et surmonter.
• il est présent en un seul exemplaire dans la classe, ce qui développe le sens social et permet d’apprendre à l’enfant la patience et le respect du travail des autres.

En école Montessori, l’éducatrice évalue les capacités de chaque enfant, mais il n’y a pas d’évaluation commune des apprentissages. La suppression des notes entraîne la diminution de la compétition, au profit de l’entraide et de la coopération. L’enfant sera amené à auto évaluer ses propres compétences et, par le dialogue avec l’éducateur, pourra planifier les manipulations du matériel dont il a besoin pour s’entraîner, et perfectionner ses aptitudes dans certains domaines.

• Les arts plastiques (le dessin, la peinture…), l’artisanat (piquage, tissage, vannerie…)
• La musique, le chant, la poésie

D’autres activités artistiques seront proposées aux enfants en fonction des projets comme l’expression corporelle, le modelage, la poterie… Avec le concours éventuel d’intervenants extérieurs.

L’école ne doit pas être un lieu clos mais un lieu ouvert au monde extérieur. L’enfant a une vie extérieure à l’école, dans sa famille, et cette vie imprègne sa personnalité. Pour permettre à l’enfant d’avoir un lien entre sa vie extérieure et l’école, il est possible de mettre en place des activités autour des découvertes de chacun. Basées sur le partage et la découverte, ces activités peuvent aussi être le point de départ d’un projet collectif (après la découverte d’un potiron par exemple, proposer aux enfants l’élaboration d’une soupe).

L’individu est un être social mais pour pouvoir s’intégrer et s’épanouir dans un groupe, l’enfant a d’abord besoin de se construire lui-même. Ainsi Maria Montessori favorise dans un premier temps les activités individuelles de manipulation du matériel. Puis vers 5-6 ans, des temps de travail en binôme sont proposés.

L’entraide entre enfants, facilitée et encouragée, est une première manière d’expérimenter la vie en groupe ; lorsque les activités de groupes sont mises en place, l’émulation se fait naturellement.

L’utilisation des espaces extérieurs nous paraît essentielle pour le contact avec la nature, en illustration de ce qui est abordé en biologie, zoologie, géographie, physique, et l’art du vivant en général.

La mise en place d’un potager est prétexte à l’observation et au soin des plantes, ainsi qu’aux découvertes olfactives et gustatives… Des sorties dans la nature avec une botaniste sont proposées pour observer les richesses de l’environnement et les changements saisonniers.

Accompagner l’enfant dans cette exploration infinie, c’est aussi lui permettre de faire naître en lui une réelle conscience écologique, si essentielle pour la construction du monde d’aujourd’hui.